mercredi 27 octobre 2010

Mma Ramotswe détective d’Alexander McCall Smith

Divorcée d'un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l'amour! J.L.B. Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux mais l'inénarrable "Mma" a un projet en tête... Un beau jour, elle se jette à l'eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin. En compagnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne. Ne reculant devant aucun danger, elle s'attaquera même à la sorcellerie, le grand tabou de l'Afrique. Mma Ramotswe mène ses enquêtes tambour battant, sous les yeux de son soupirant favori... et pour notre plus grand plaisir.

Il faudra vous y faire. Et ce n’est plus un secret pour personne, je voue désormais un culte à ce cher McCall Smith. J’aime ses histoires simples, ses personnages loufoques et ses intrigues aussi ordinaires qu'inattendues. En (apprenti) fan que je suis, je me devais donc de me procurer, ne serait-ce que le tome 1 des aventures de Mma Ramotswe, la détective qui a valu à son auteur une certaine célébrité.

Dans ce premier tome, l’auteur nous présente le personnage de Precious Ramotswe, première dame détective du Botswana. Le récit commence alors que notre héroïne décide d'investir son héritage en s'installant comme détective privée. McCall Smith a un goût certain pour les personnages féminins aux caractères bien trempés. Comme Isabel Dalhousie, Precious est une femme indépendante, courageuse et intelligente qui jouit d'une fibre diplomatique bien utile dans le métier qu'elle a décidé d'exercer. D'ailleurs, ça donne parfois lieu à des situations cocasses qui ne peuvent que faire sourire. Precious est aussi un personnage qui possède un bagage lourd d'expériences malheureuses mais qui garde toujours le sourire et rayonne d'optimisme. Elle respire la vie et l'humanité. Nous prenons beaucoup de plaisir à faire sa connaissance et à découvrir son passé. Son humilité et son absence de rancoeur sont très touchantes.

Les enquêtes qu’elle mène ne sont pas haletantes. Elles ne nous scotchent pas sur notre chaise à dévorer avec appétence chaque indice. Tout l'intérêt est de suivre Precious, sa manière d'évoluer, les décisions qu'elle prend, ses réflexions et ses petits tours de passe passe pour arriver à ses fins. Les enquêtes prennent une grande partie de son quotidien et occupent souvent ses pensées mais c'est avant tout une ballade aux côtés d'un personnage très attachant que nous offre l'auteur. McCall Smith recourt à divers narrateurs, ce qui donne un certain rythme et une richesse au récit tout en l'associant à différents points de vue sans lui faire perdre son unité. Avec un style toujours subtilement humoristique, il dresse un portrait chaleureux et accueillant de cette communauté botswanienne. Precious est complètement sous le charme de son pays qu'elle dévore d'un regard tendre, à la fois idéaliste et terre à terre.

La BBC a réalisé une série adaptée des livres en 2009. Je ne l'ai pas encore vue mais je trouve que l'actrice choisie pour interpréter le personnage correspond tout à fait. Affaire à suivre...

Il ne me reste donc plus qu’à ouvrir le premier tome des Chroniques d’Edimbourg dont les deux premiers tomes trônent sur ma PAL, pour m’être fait une idée générale, sans pour autant exhaustive, de l’œuvre de cet auteur qui ne cesse de me séduire, avec ses mots bien choisis, son style fluide et ses personnages uniques en leur genre.

1 commentaire:

Theoma a dit…

J'aime bcp cette série. Je ne savais pas que la BBC en proposait une adaptation !