mercredi 30 décembre 2009

Un Noël en famille de Jennifer Johnston

Lorsque, après un terrible accident de voiture, Henry, la cinquantaine, se réveille sur son lit d'hôpital, il ne peut se rappeler ce qui l'a conduit là. Très mal en point, il a du mal à situer ceux qui défilent à son chevet : est-il encore marié à cette femme très autoritaire ? N'était-il pas fâché avec sa fille ? Son fils lui cacherait-il quelque chose ? Son frère serait-il revenu du Canada ? Que devient sa mère, artiste excentrique et déboussolée ? Et qui est Sebastien, ce très bel homme qui le veille nuit et jour ? Au fur et à mesure que son corps se répare, ses souvenirs reviennent, et avec eux ces sentiments d'inadéquation, d'insécurité, d'urgence, qui ont fait tant de tort aux siens. Il faudra encore un peu de temps, un événement dramatique et la magie d'un soir de Noël pour que Henry parvienne enfin à renouer les liens distendus avec sa famille...

Reçu jeudi dernier, il ne m'a pas fallu longtemps pour venir à bout de ma lecture! Il s'agit d'une très belle surprise!

Le roman met en scène de nombreux personnages qui tournent tous autour d'Henry, père de famille, divorcé, remarié qui se réveille après un terrible accident de voiture. Il ne se souvient de son passé que par bribes, sa mémoire sélectionne ses souvenirs et il a du mal à retrouver qui il est. Tout en nuances, on voit les liens familiaux réapparaitre, certaines questions trouver leurs réponses. Les relations entre les membres de cette famille sont quelque peu éprouvées et d'une extrême complexité mais Jennifer Johnston parvient à exprimer cette situation avec beaucoup d'adresse. J'ai eu énormé d'affection pour le personnage d'Henry. Stephanie est aussi tranchante qu'attendrissante, toujours tiraillée entre deux sentiments contraires. Jérémy apporte également beaucoup à l'histoire, il a quelque chose de rassurant, de calme et d'intrigant tout en dégageant une chaleur humaine très forte. Tash nous fait tourner en bourrique mais elle n'en demeure pas moins émouvante.

Jennifer Johnston a une plume incroyable qui nous emporte totalement. Une fois ouvert, j'ai eu du mal à refermer le livre, l'absence de chapitres ne m'a d'ailleurs pas beaucoup aidée à ce niveau là! J'avais lu un avis plus ou moins mitigé chez Cécile qui nous conseillait de ne pas commencer à lire l'auteure par ce roman-ci. C'est ce que j'ai pourtant fait, un peu malgré moi d'ailleurs, mais je n'ai pas été déçue. Je me dis que l'avenir sera encore meilleur.

Quelques petits bémols quand même: le personnage de Donough (le fils) est un peu trop effacé à mon goût, c'est sans doute un choix de l'auteure, peut-être pour donner plus de poids à Ciara (la fille). La fin est peut-être un peu trop brutale, on a vu meilleur pour un jour de Noël. Ne restons cependant pas sur une note négative car ce n'est pas du tout ce que je veux faire passer ici. J'ai vraiment adoré ce récit qui parle de pardon, d'amour, de non-dits qui blessent, de liens familiaux malmenés, de la bêtise humaine parfois. L'histoire est d'autant plus humanisée qu'elle est tour à tour racontée par l'un ou l'autre personnage.

Un très beau livre, de très beaux mots où Noël est un aboutissement et un nouveau départ à la fois. Une plume que je prendrai plaisir à relire.

Jennifer Johnston, Un Noël en famille, Belfond, 254 pages, 2009

lundi 28 décembre 2009

Magie d'hiver (Collectif)

Les six histoires inédites réunies dans ce livre explorent la magie d'une période chargée de mystères et de promesses : la saison d'hiver qui, avec son cortège de fêtes, met l'enfance et l'esprit de famille à l'honneur et donne envie de croire à ses rêves les plus fous. Rêve innocent des jumeaux Zack et Zeke qui commandent au Père Noël une maman... qui serait aussi une compagne parfaite pour leur père solitaire. Rêve ancien de Chloé qui, en avouant ses sentiments à Egan, trouve auprès des siens la famille qu'elle n'a jamais eue. Rêve amoureux de Brett, qui brûle de reconquérir son ancienne fiancée, retrouvée par hasard après des années de séparation. Ou encore, rêve secret de Madeleine qui, le soir du réveillon, se laisse séduire par un mystérieux inconnu... lui semblant pourtant bien familier...

Attention, les allergiques à la guimauve, passez votre chemin! Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de nouvelles et ce n'est qu'après, en me rendant compte que ce livre était édité par les éditions Harlequin que je me suis dit que j'aurai dû être plus vigilante. Les histoires sont vraiment surfaites, mièvres. J'avais l'impression d'être devant un téléfilm ultra cucul de l'après-midi. Et pourtant, je suis du genre à regarder ces petits films qui ont souvent quelque chose de sympathique et de doux. C'est souvent niais et ultra-prévisibles, comme l'étaient ces nouvelles mais là, c'était trop. Et trop, c'est trop, c'est bien connu.

Pas non plus vraiment de magie d'hiver, seulement des histoires qui se passent ou se terminent aux alentours de Noël sans pour autant accorder une grande place à la fête. Les nouvelles mettent en scène des personnages creux et stéréotypés: le type rustre de la campagne qui a renoncé à trouver l'amour et la belle tout juste débarquée de la grande ville apportant avec elle son lot d'idées novatrices, la patronne aux allures de glaçon qui ne se rend pas compte que celui qu'elle a devant elle n'est autre que son employé relooké... Trop harlequinesque à mon goût, on se gave de baisers transcendants et de dialogues trop téléphonés.

Même si je m'attendais à une version papier de bons sentiments, continuer était au-dessus de mes forces. J'ai eu trop de mal, je m'arrête à la moitié, parce que j'ai mieux à lire. C'était bof, très très bof (et je suis gentille).

Nora Robets, Debbie Maccomber, Emily Richards (etc), Magie d'hiver, Harlequins best-seller, 662 pages, 2009

vendredi 25 décembre 2009

Un chant de Noël de Charles Dickens

Ebenezer Scrooge est un vieillard acariâtre et avare qui fait fuir tout le monde. Le soir de Noël, son neveu vient le convier à festoyer chez lui mais il refuse l'invitation en qualifiant ces manifestations de joie de « sornettes et balivernes ! ». Quelle ne sera pas sa surprise lorsque, se retrouvant seul dans sa grande maison sombre et glacée, il recevra la visite des fantômes des Noël passés, présents et futurs ! La nuit sera terrible en vérité !

En voilà un conte délicieusement écrit! Une vraie petite merveille qui vous insuffle, 156 pages durant, l'esprit de Noël et qui réveille en vous ce qu'il y a de meilleur. Peu d'auteurs sont capables d'un tel exploit, surtout avec un récit si court. Ce n'est pas ma dernière lecture (dont je vous parlerai un peu plus tard) qui le contredira. Mais aussi peu nombreuses que sont les pages qui le composent, ce livre est d'une densité peu commune. Les mots sont choisis avec soin, les phrases nous emportent dans le Londres du XIXe de Dickens. Si petite puisse être la part de Scrooge en chacun de nous, elle disparait le temps d'une lecture comme la haine et l'amertume du coeur d'Ebenezer disparaissent au cours du récit.

Ce conte est enchanteur et ne fait qu'attiser mon envie de découvrir davantage la plume de son auteur. Les choses sont remises en perspective, on demande à notre mémoire de se souvenir qu'en chacun de nous sommeille un enfant, généreux et débordant d'amour à partager. Parce que Noël est une fête d'amour. Scrooge comprendra qu'être avare, que ce soit en argent comme en sentiments, ne mène pas bien loin, si ce n'est aux tréfonds de la haine et à une profonde solitude. Avec ses mots d'une saveur particulière, Dickens semble simplement faire passer un message; celui qui nous invite à profiter chaque jour de ce qui nous est donné, à partager avec les autres et les laisser nous donner, ce qui est parfois le plus difficile. Parce que la chaleur de la flamme qui réchauffe notre coeur n'a AUCUN prix. Un conte qui n'a pas son pareil, vraiment!

Et je vous souhaite à tous un merveilleux Noël...

Lu dans le cadre du challenge

Charles Dickens, Un chant de Noël, Le livre de poche jeunesse, 156 pages, 2008

vendredi 18 décembre 2009

Un cadeau du ciel de Cecelia Ahern

Lou a une vie parfaite, une femme magnifique, deux enfants adorables et un travail qui le comble. Mais la réussite a un prix et Lou est prêt à tout pour parvenir au sommet. En se rendant au travail un matin d'hiver dans les rues enneigées de Dublin, Lou fait la connaissance de Gabe, un sans-abri qu'il croise tous les jours. Sa vie ne sera plus jamais la même car Gabe n'est pas un homme comme les autres... A mi-chemin entre Un conte de Noël de Dickens et La Vie est belle de Capra, Un cadeau du ciel renoue avec la grande tradition du conte de Noël. Cecelia Ahern nous entraîne dans un monde où la réalité est teintée de merveilleux et où les actes ont des conséquences inattendues sur l'existence.

Ça faisait déjà un bout de temps que je voulais découvrir la plume de Cecelia Ahern. La sortie d'un nouveau roman à l'aube de l'hiver et qui s'avérait en plus être un conte de Noël ne pouvait passer entre les mailles de ma bibliothèque. Et puis, la couverture est un vrai délice à regarder, vraiment impossible d'y résister! Le style d'Ahern (en tout cas ici) a ceci de particulier qu'il est capable de nous entrainer avec ardeur là où l'auteur veut nous mener, sans pour autant brûler de passion pour l'histoire qui nous est contée.

Un cadeau du ciel
est un joli conte de Noël, une histoire assez banale mais très bien racontée. Il fait passer un message d'amour très juste et pertinent, un message dont on se doit de se rappeler l'importance au quotidien. J'ai pourtant eu un peu de mal avec le personnage de Lou, que je ne suis pas vraiment arrivée à comprendre ni à apprécier. Je l'ai regardé avec une certaine distance, sans jamais éprouver de la sympathie à son égard. Il m'agaçait de cécité. Gabe, de son vrai nom Gabriel, en revanche, est très attachant. Certes, on comprend de suite qui il est et d'où il vient (un peu dommage d'ailleurs) mais on arrive à passer outre. Ses apparitions sont brèves mais fréquentes, il a ce je ne sais quoi qui retient toute notre attention et rend le personnage vraiment omniprésent.

Le dénouement de l'histoire arrive quand même à nous humidifier légèrement les paupières. J'avoue que même si le clou final est planté un peu trop facilement à mon goût, comme certains évènements du récit, je ne m'attendais pas à ça. Je pense que j'espérais une fin couleur guimauve (même si c'est un peu le cas à certains égards). Bref, une jolie histoire saupoudrée de bons sentiments, idéale pour cette période mais attention, vous n'y trouverez, il me semble, rien de plus.

Cecelia Ahern, Un cadeau du ciel, Flammarion, 350 pages, 2009

mardi 15 décembre 2009

Coraline de Neil Gaiman

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.

On pourrait ne pas s'y attendre mais l'histoire que nous conte ici Neil Gaiman donne des frissons! Coraline est une jeune fille curieuse et aventurière qui par le biais d'une petite porte va découvrir les facettes les plus noires du monde dans lequel elle vit. Une fausse mère diabolique, un faux père pantin, tous deux avec des boutons à la place des yeux, des chiens et des chats qui parlent...

Au cours de son périple, Coraline se rendra compte de la valeur de l'amour de ses parents et de la beauté du monde dans lequel elle vit et ne pourra que mieux les apprécier. Une jolie histoire, pleine de fantaisie, sans pour autant être extraordinaire mais dont l'ambiance troublante reste longtemps à l'esprit.

Neil Gaiman, Coraline, Albin Michel Wiz, 152 pages, 2009

mercredi 25 novembre 2009

Les vampires de Manhattan de Melissa de la Cruz

Il n'y a pas plus glamour que Mimi et son frère Jack au lycée ultra chic Duchesne, à New York. Snobs et branchés, ils forment avec leurs amis un club très sélect. Theodora, qui est plus vintage que Prado, n'est pourtant pas insensible au charme du très sexy Jack. Pourquoi un garçon si populaire s'intéresse-t-il soudain à elle ? Quel rapport avec Aggie, une élève retrouvée morte, vidée de son sang ? Theodora est déterminée à le découvrir quand apparaît sur sa peau un entrelacs de veines bleutées qui lui glace le sang. Elle non plus n'est pas une fille tout à fait comme les autres...

J'ai vraiment adoré la saga de Stephenie Meyer mais je dois avouer que je restais perplexe devant tous ces livres bit-lit qui gravitaient autour de son succès. Après avoir lu une ou deux bonnes critiques sur la série de Melissa de la Cruz, j'ai décidé de tenter l'expérience avec le premier tome. J'ai bien fait! A peine le livre ouvert, j'ai eu du mal à le refermer. On se retrouve très rapidement happés par l'histoire de ces vampires en herbe de la haute société de Manhattan. Les personnages apparaissent d'abord caricaturaux pour ensuite s'affiner. La manière dont est tourné le récit et dont les portraits sont dressés par l'auteur donnent au lecteur l'envie de poursuivre (sans s'arrêter).

Theodora Van Alen est issue d'une grande famille new-yorkaise bien qu'elle n'en a pas du tout l'air. Elle ressemble plus à la marginale à laquelle on n'adresse pas la parole et qui appartient à un autre monde. Elle vit avec sa grand-mère, son père étant mort et sa mère se trouvant dans un coma profond.
Mimi Force est quant à elle l'archétype de la fille à qui tout sourit et à qui tout est servi sur un plateau. Elle vit une relation fusionnelle avec son frère jumeau Jack Force qu'elle ne conçoit partager avec personne d'autre. Oliver est le meilleur ami de Theodora depuis toujours. Ils vivent une relation très complice et on soupçonne Oliver d'en vouloir plus mais Theodora se sent attirée par Jack. Bliss, la nouvelle, prise sous la coupe de Mimi tombe amoureuse de Dylan, le rebelle que Mimi déteste... Et Aggie, faisant elle aussi partie du clan de Mimi mais dont on ne sait pas grand chose est retrouvée morte...

L'auteur ne parle pas tout de suite de vampires bien que le titre du livre soit des plus évocateurs (ce qui est par ailleurs dommage). On nous donne des indices, des mystères à résoudre, des phénomènes à décrypter... Le lecteur découvre en même temps que ces nouvelles recrues l'histoire qu'est la leur. Il y a pourtant des failles dans le récit que leur fait le Comité (la société des vampires) et Theodora (la véritable héroïne), d'abord sceptique (quoi, je suis un vampire? N'importe quoi...) doit accepter la réalité car très vite, elle devra faire face à la menace qui plane au-dessus du monde des sang-bleus auxquels elle appartient désormais...

Melissa de la Cruz maîtrise de manière inattendue son récit, je n'en attendais vraiment pas tant. L'intrigue est bien menée, autour de chapitres courts. On assimile petit à petit les informations qui nous sont données sans frôler l'indigestion. Bien plus, ce récit est prenant, captivant. J'ai aussi beaucoup apprécié l'originalité du monde vampirique créé par l'auteur. Ils sont appelés les sang-bleus, ont des ennemis : les sang d'argent, vivent par cycles, la transformation qui arrive à l'adolescence, les flashbacks... Tant de détails qui sont remarquablement mis en place. Il me faut le deuxième tome!

Melissa de la Cruz, Les vampires de Manhattan, Albin Michel Wiz, 341 pages, 2007

dimanche 15 novembre 2009

84 Charing Cross Road d'Helene Hanff

Une authentique et délicieuse correspondance échangée pendant vingt ans (de 1949 à 1969) entre Helene Hanff, scénariste new-yorkaise passionnée de livres et les employés de la librairie Mark & Co., 84, Charing Cross Road à Londres, spécialisée dans les titres épuisés. Frank Doel, le premier et principal interlocuteur de mademoiselle Hanff, est chargé d'assouvir l'insatiable soif littéraire de sa cliente américaine. Son dévouement, sa délicatesse et sa réserve toute britannique touchent la new-yorkaise, exigeante et avide d'éditions originales, de textes rares introuvables aux États-Unis, "Londres est bien plus près de mon bureau que la 17e Rue", a-t-elle décrété. Très vite, un ton chaleureux et intime s'installe entre les correspondants. La générosité, la vivacité, l'extravagance et l'humour d'Helene attisent la curiosité du personnel de la petite librairie et des proches de Frank Doel, qui à leur tour, participent à cet échange épistolaire. Une véritable et extraordinaire amitié par correspondance s'installe entre les protagonistes.

J'ai vraiment dévoré ce roman, et pas en raison de sa longueur, mais tellement j'ai adoré cette correspondance... Je me suis évadée pendant un moment et j'ai oublié où j'étais, quelque part entre Londres et New-york, quelque part entre amour et amitié. Le caractère poignant des personnalités dressées par l'intermédiaire des lettres m'a profondément émue et j'ai tourné la dernière page avec l'envie précipitée de le relire...

Après le très bon Coeur d'encre, encore un coup de coeur. Voire même un coup de foudre, pour l'ambiance installée dans les lettres entre Frank et Helene, pour leur gentillesse et leur bienveillance, cette manière simple et précieuse d'envisager la vie, surtout dans un contexte d'après-guerre mais aussi parce qu'il ma rappelé un autre roman épistolaire dont je suis éperdument tombée amoureuse (comme un grand nombre sur la blogosphère) Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates...

Mon avis est très court mais il est fait sur le vif. En quatre mots: un roman à lire (absolument)!

Helene Hanff, 84, Charing cross road, Le livre de poche, 156 pages, 2003

samedi 14 novembre 2009

Coeur d'encre de Cornelia Funke

Coeur d'encre est une véritable invitation à la lecture. C'est un livre qui saura parler à tous les amoureux des livres. Personnellement, je ne refuse jamais de me plonger dans un livre qui parle de... livres. Ca a toujours quelque chose d'envoûtant.

Depuis la disparition de sa mère il y a 9 ans, Meggie et son père Mo, un relieur de livres reconnu, consacrent leur vie aux livres et à la lecture. Une nuit, un homme étrange se présente chez eux. Il est à la recherche d'un livre mystérieux et semble prêt à tout pour le retrouver. C'est le début d'une incroyable aventure qui entraine Meggie et Mo accompagnés de leur tante Elinor, une excentrique bibliophile, dans un vieux village d'Italie.

L'histoire est rythmée par des chapitres courts, qui sont quasiment tous illustrés par de jolis dessins. Notre lecture n'en est qu'égayée et le livre plus beau. Dans un style simple et efficace, Cornelia Funke nous emmène dans une fresque épique autour des mots. L'ambiance toute particulière qu'elle parvient à créer font d'elle une conteuse hors-pair.

Le personnage qui m'a le plus séduite est Doigt de Poussière, un vagabond cracheur de feu et balafré qui n'aspire qu'à une chose: rentrer dans le Monde d'Encre. Il m'a fascinée et a, pour ma part, totalement volé la vedette à Meggie (l'héroïne principale). Je n'ai pas su vraiment m'y attacher, mais rien n'est joué, deux tomes attendent encore d'être lus! Mo (Langue Magique), le père de Meggie, est quant à lui une véritable source d'apaisement. Sa présence donne au lecteur un certain réconfort et apaise les troupes.

Malgré quelques longueurs et une fin peut-être un brin précipitée, Coeur d'encre n'en demeure pas moins un coup de coeur tant sur le plan matériel (le livre est d'une beauté rare avec graphisme très travaillé et les dessins des chapitres) que dans son contenu avec le pouvoir inconsidéré qu'il donne aux mots.

Le livre a été adapté au cinéma dans un film du même titre réunissant notamment Brendan Fraser (Mo, Langue magique) et Paul Bettany (Doigt de Poussière).

J'ai déjà très hâte de me plonger dans le deuxième tome de la trilogie dont les critiques ont surpassé celle du premier opus: Sang d'encre.

Cornelia Funke, Coeur d'encre, Gallimard Jeunesse, 600 pages, 2009

vendredi 6 novembre 2009

Amis, amants,chocolat d'Alexander McCall Smith

La question qui nous frappe d'emblée lorsqu'on referme Amis, amants et chocolat est celle de savoir pourquoi exactement ces romans sont classés dans la collection Grands détectives chez 10/18. Certes, le roman se tisse autour d'une intrigue, mais celle-ci n'est qu'un arrière-plan à la mise en scène d'un personnage haut en couleurs: celui d'Isabel Dalhousie. Si Amis amants chocolat nous fait passer un excellent moment, c'est surtout parce qu'Isabel nous emporte avec elle dans ses fresques réflexives.

Il s'agit plus de réflexion philosophie sur des problèmes contemporains aussi sérieux qu'anodins que d'une véritable enquête. En l'occurence, à savoir quelle importance accorder au surnaturel, comment expliquer l'étrange?

Ce qui est super avec ce personnage, c'est qu'elle est capable de développer une réflexion sur tout et n'importe quoi. Elle déplore d'ailleurs cette façon de faire qu'a bien trop développé sa condition de philosophe et rêve, l'espace d'un instant, d'agir sans trop réfléchir. C'est assez amusant puisque son entourage proche (Jamie, Cat et Grace, son amie et gouvernante) lui serine de mettre fin à ses tendances de fouine mais rien à faire, Isabel n'en fait qu'à sa tête, même si elle ne cesse de se répéter qu'elle devrait se mêler de ce qui la regarde. Mais rien à faire, quand Ian, un homme récemment transplanté du coeur l'aborde dans l'épicerie de sa nièce et lui parle de son problème, Isabel ne peut résister! Depuis qu'il a subi sa greffe, Ian est hanté par le visage d'un homme qui apparait soudainement. Il avance pour expliquer le phénomène la théorie sur la mémoire cellulaire mais Isabel est loin d'être convaincue. Elle préfère trouver une explication rationnelle au mystère en enquêtant sur la mort potentiellement étrange du donneur...

Mais que dire d'Isabel... Miss Dalhousie est une femme d'âge mûr, indépendante et accomplie. Depuis son divorce, elle est célibataire. Elle nourrit cependant un petit faible pour Jamie, l'ex-petit ami de sa nièce Cat, avec lequel elle a noué une amitié précieuse. Ce qui la retient malheureusement, c'est leur différence d'âge qu'Isabel considère comme un obstacle, trop soucieuse (à mon goût) des "qu'en dira-t-on?" En attendant, Cat joue les entremetteuses avec un italien d'âge mûr désireux de visiter les environs...

Alexander McCall Smith fait passer à travers ses mots son grand amour pour l'Ecosse et sa capitale, au point de faire renoncer un musicien talentueux au poste de ses rêves dans un orchestre londonnien pour rester à Edimbourg! On retrouve aussi quelques clins d'oeil à sa profession de juriste autour de quelques anecdotes. En fait, c'est tout simplement dé-li-cieux!

A noter:
Amis, amants, chocolat est le deuxième tome de la série des aventures de Miss Dalhousie. Le premier tome, Le club des philosophes amateurs et le troisième, Une question d'attitude vont rejoindre très rapidement ma PAL!

Alexander McCall Smith, Amis, amants, chocolat, 10/18, 254 pages, 2007

vendredi 2 octobre 2009

Julie et Julia de Julie Powell

À l'approche fatidique de la trentaine, Julie frôle la crise de nerfs. Son mari, ses chats et son travail de secrétaire intérimaire l'épuisent. Armée du livre de cuisine française de sa mère, elle décide de reprendre sa vie en main. Elle cuisinera désormais chaque soir et écrira une chronique sur son blog pour raconter sa renaissance culinaire. Tiendra-t-elle ce curieux défi ?

Julie ressent comme un vide dans sa vie et n'est toujours pas parvenue à trouver sa voie. C'est cette impression d'inutilité qui la conduira à se lancer un défi: réaliser les 524 recettes du célèbre livre de Julia Child en un an.

Pour parler de ses exploits et de ses états d'âme de cuisinière en herbe, Julie ouvre un blog. Grâce à ses nombreux visiteurs et commentaires, mais aussi au soutien vital de son dévoué mari, la jeune femme trouvera le courage de mener son entreprise jusqu'au bout malgré les difficultés et les implications que nécessite un tel projet.

Dans l'absolu, l'histoire pourrait paraître un peu légère mais la plume autobiographique de l'auteur étoffe le récit de détails et d'anecdotes qui lui donnent cette saveur unique (un soupçon de beurre peut-être?). Julie est quelqu'un que j'ai pris en affection dès la première page, une râleuse au coeur tendre, cynique et pas toujours commode, têtue et jurant à tours de bras. Son ton ironique et son sens affiné de l'auto-dérision font de ce roman un récit vraiment original. On a tendance à le classer dans le genre chick-lit mais je n'approuve pas vraiment cette étiquette car il est beaucoup plus que ça à mes yeux. C'est drôle et émouvant et les petits interludes évoquant Julia Child, l'auteure du livre sur lequel Julie fait une fixation, sont des petites perles. Je terminerais par un Bon appêtit!

Julie Powell, Julie & Julia, Points, 367 pages, 2009

dimanche 30 août 2009

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de M.A. Shaffer et A. Barrows

Nous sommes en 1946, Juliet Ashton est en tournée pour promouvoir son ouvrage: un recueil des articles qu'elle a publié pour un journal durant la guerre. Au cours de ce périple, elle reçoit une lettre d'un inconnu prénommé Dawsey dont un ancien livre ayant appartenu à Juliet est tombé entre les mains. Une correspondance anodine au début et très amicale ensuite commence alors entre Dawsey et Juliet. Celui-ci lui parle du Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey. Elle est d'emblée intriguée, il faut bien avouer que c'est légitime. Comment un nom tel que celui-là ne pourrait pas lui donner envie de savoir ce qu'il signifie? Dawsey lui explique qu'il s'agit d'un cercle formé par lui et des amis du village pendant l'occupation de l'île de Guernesey par les allemands. Un cercle grâce auquel l'occupation semblait moins présente, l'espace d'une soirée.

Juliet entame alors une correspondance avec Amelia, Isola, Eben, Eli, Will, John ou encore Clovis. Tous sont d'accord pour parler de leurs réunions littéraires à Juliet. Cette dernière est à la recherche d'un sujet pour un nouveau livre et cette histoire peu commune lui semble être une bonne piste.

A travers leurs lettres, elle découvre un peu de leurs personnalités. Tous parlent d'une certaine Elizabeth, une jeune femme courageuse, inventive et aimée de tous. C'est elle qui est à l'origine du cercle. Malheureusement, elle fut déportée et les habitants de l'île sont sans nouvelles d'elle depuis la fin de la guerre. Bien qu'absente physiquement, Elizabeth est omniprésente dans le roman et dans les souvenirs de ses amis.

Après de nombreuses lettres échangées, Juliet décide de se rendre sur l'île afin de faire la connaissance de ces personnes dont elle chérit les mots. C'est immédiatement le coup de foudre pour Juliet comme pour le lecteur... L'île, ses habitants mais aussi Kit, la petite fille qu'Elizabeth a laissée aux soins de ses amis participent à notre fascination à travers les yeux de Juliet.

Cette histoire m'a emportée dans un tourbillon de bonheur même si ce qu'elles nous racontent est parfois très dur. Ce livre est avant tout un livre d'espoir, cette volonté d'aller de l'avant, de vouloir oublier les actes horribles du passé sans pour autant les nier. L'espoir de pouvoir mener de nouveau une vie normale après la guerre.
Tous les personnages sont aussi riches les uns que les autres: le côté timide de Dawsey, la singularité d'Isola, la cuisine de Will, les frasques de John, la bonté d'Eben, le talent d'Eli, la gentillesse d'Amelia qui semble veiller affectueusement sur cette communauté. Mais surtout Kit! Ce petit bout m'a envoûtée!

Bref, ce livre, c'est un véritable coup de foudre. Et le petit plus: une couverture absolument magnifique enrobée d'une aura de nostalgie. Un petit bijou.

M.A. Shaffer et Annie Barrows, Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, Nil, 396 pages, 2009

mardi 25 août 2009

Twenties Girl de Sophie Kinsella

Alors que Lara assiste aux funérailles de sa grand-tante Sadie, elle voit se manifester devant elle le fantôme de celle-ci. Bien que décédée à 105 ans, Sadie apparaît dans la peau de ses vingt-ans (et des poussières). Une seule obsession l’anime : retrouver son collier en forme de libellule sans lequel il ne lui est pas possible de reposer en paix. D’abord déboussolée, Lara se demande si quelque chose ne cloche pas chez elle, en plus de son travail qui ne tient plus qu’à un fil depuis que sa meilleure amie et associée s’est fait la malle pour l’Inde sans prévenir et de sa récente rupture avec Josh, qu’elle veut à tout prix récupérer. Persuadée que Sadie est bien réelle et qu’il est de son devoir d’aider cette tante qu’elle n’a jamais vraiment connue, Lara commence la quête au collier perdu. Petit à petit, une amitié se lie entre les deux jeunes femmes qui changera leurs vies à toutes les deux, pour leur plus grand bonheur.

Ceux qui connaissent les romans de Sophie Kinsella savent que ses héroïnes ont toujours ce petit quelque chose de déjanté et d’extrêmement attachant. Lara et Sadie ne font pas exception à la règle. Si je devais qualifier le personnage de Lara, je dirais qu’il est profondément humain. Elle a le cœur sur la main, au prix de passer (souvent) pour une foldingue. C’est une incomprise optimiste, qui ne lâche pas le morceau là où beaucoup auraient renoncé. La quête que lui assigne Sadie va la pousser dans ses retranchements et donner lieu à des scènes tout à fait burlesques.

Même si certains éléments sont prévisibles, Kinsella a réussi à me surprendre, par les anecdotes et les situations tendres, touchantes ou totalement saugrenues dans lequelles elle place ses personnages. Le passage où Lara joue au medium m’ai fait beaucoup rire. La fin de l’histoire ne se devine pas lorsqu’on commence le roman même si le genre nous promet un dénouement heureux.

Ce que j’ai le plus aimé, c’est de me retrouver dans une ambiance en demi-teinte des années 20 dans lequel nous plonge le roman avec le personnage de Sadie. Et puis le dénouement autour d'un tableau est délicieux. Kinsella nous prouve encore ici qu’elle est un des maîtres en matière de chick-lit. Aussi délicieux, bien que plus travaillé, que Les petits secrets d'Emma.

Sophie Kinsella, Twenties girl, Bantam Press, 432 pages, 2009

samedi 15 août 2009

L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti

Milanaise romantique, Emma décide de changer radicalement de vie en ouvrant une librairie de quartier baptisée Rêves&Sortilèges. Le charme et l'originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l'amour. Emma, qui semble s'être résignée au célibat depuis son divorce, na pas son pareil pour dénicher l'ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C'est évidemment par l'intermédiaire d'un livre qu'Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu'ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Si ce n'est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d'une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l'existence... Dans ce roman hors normes, Paola Calvetti rend un vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. A lire pour rêver, les yeux ouverts, à toutes les possibilités de l'amour.

J'ai enfin achevé L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti. Enfin car tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de stagner. Les pages se succédaient mais sans cette impression d'avancer dans le récit.

Alors que l'histoire en elle-même avait tout pour me plaire, c'est au style de l'auteure que je n'ai pas accroché. Comme certaines des lettres que s'échangent les amants, je l'ai trouvé tantôt trop technique et descriptif, tantôt trop imagé, au point de ne pas bien comprendre l'idée qu'a voulu faire passer l'auteure. Aussi, cette impression que le roman fait l'impasse sur des éléments essentiels, comme les lettres qui ne s'attachent qu'à des détails et passent outre les points majeurs de la relation entre les deux protagonistes.

N'allez pas croire que je n'ai pas aimé ce roman, c'est juste que je m'attendais à beaucoup mieux. Je pensais l'ouvrir et ne plus le refermer. Certains passages sont scolaires et rébarbatifs. Pas que je n'aime pas apprendre, entendons-nous bien, j'ai adoré me promener dans le New-York de Federico et dans le Milan d'Emma. Mais ces petites leçons et cet étalage de culture m'ont un peu assomée, d'où peut-être cette impression de ne pas avancer dans ma lecture.

Du positif, quand même. La LIBRAIRE. Je pense qu'elle est l'archétype de la librairie de rêve. Si le roman ne vaut pas forcément d'être lu pour ses personnages, il le mérite rien que pour se balader dans Rêves&Sortilèges. J'ai trouvé les idées d'Emma vraiment novatrices et d'une originalité étonnante. D'abord, les vitrines, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres. Ainsi que Les petits après-midi d'Emma; La bourse aux échanges: une histoire qui finit bien en vaut deux qui finissent mal, un roman où l'homme est un salaud s'échange contre deux romans où les femmes sont des peaux de vache; Les adaptations cinématographiques des romans; les marathon lecture, L'auberge des rêves,... Je rêverai de diriger un pareil endroit, unique!

Les personnages secondaires sont quant à eux assez chouettes. J'ai beaucoup aimé le couple Alice/Michele, tous deux fabuleux. Surtout le franc-parler d'Alice et sa manière d'être qui ne sont pas pour rien dans le succès de Rêves&Sortilèges. J'ai souri devant les scepticisme d'Alberto et été attendrie par la toute fin (parce que faire mourir Anna du syndrôme Coeur brisé, j'ai trouvé ça too much). Par ailleurs, je suis ressortie du roman avec quelques livres supplémentaires sur ma liste à lire!

Paola Calvetti, L'amour est à la lettre A, Presses de la cité, 381 pages, 2009

dimanche 9 août 2009

Ex and the city d'Alexandra Heminsley

Une première incursion dans la non-fiction pour Mille Comédies avec cet indispensable et très hilarant manuel à l'usage de toutes les filles qui ont eu, fane fois dans leur vie, le cœur en lambeaux. Après de nombreuses séparations, Alexandra Heminsley, auto-proclamée " Reine des larguées ", a décidé d'écrire le guide que nous attendions toutes, où l'on découvre : divers exemples de plaquages particulièrement cruels et comment s'en sortir avec dignité, les grandes larguées de l'Histoire, de Cléopâtre à Jennifer Aniston, en passant par la reine Didon, Scarlett O'Hara, Maria Callas et même l'écrivain Lionel Shriver, ce qu'il faut faire - et ne pas faire'. - pour surmonter le cap critique des premières 24 heures, la stratégie de Lily : les conseils d'une serial loveuse, comment gérer au mieux la très délicate étape de la coupe de cheveux post-rupture, ce qui se passe, scientifiquement parlant, quand on est larguée et que, bonne nouvelle, ça se soigne ! Et encore huit autres chapitres bourrés de fantaisie et d'humour, fourmillant d'astuces pour se sortir avec grâce des situations désespérées et découvrir que l'adage " Un de perdu, dix de retrouvés " se vérifie toujours...

Après une semaine mouvementée, j'ai enfin achevé Ex and the city, offert par Suzanne de Chez les filles (que je remercie encore!). Ma première impression au terme de cette lecture est celle-ci: j'ai beaucoup ri! J'ai souri aussi et je ne me suis pas ennuyée. Certains chapitres étaient plus accrocheurs que d'autres, comme par exemple celui où l'on découvre les conseils de Lily, judicieux et drôles. L'idée d'intégrer les chansons rythmant les ruptures était assez appropriée mais sur la fin, j'ai trouvé ça un peu lassant. J'avais hâte de passer au chapitre suivant.

Les idées sont parfois un peu rébarbatives mais dans l'ensemble, c'est un très bon manuel de survie à l'usage des filles larguées, à mi-chemin entre le roman chick-lit et le bouquin de développement personnel. Une alliance intelligente au haut potentiel de séduction sans être révolutionnaire.

Ce que j'ai le plus apprécié: l'auto-dérision de l'auteur, on se sent proche d'elle, même si nous n'avons pas forcément son vécu derrière nous. Et la fin du récit m'a beaucoup touchée parce qu'elle reprend un peu la manière dont j'envisage ma vie. A deux, avec celui dont on rêve c'est génial mais à défaut, seule c'est tout aussi bien. Et puis, quand il est question de New-York, moi, mon coeur chavire. Enfin, les références aux célébrités (même si on ne les connait pas toutes) sont les épices qui pimentent le récit, et cela, toujours avec beaucoup d'humour.

Un passage: [Attention pour celles qui ne l'ont pas lu, il s'agit d'un passage de la fin]
Ces derniers temps, il m'avait semblé pouvoir comparer ma vie émotionnelle à un pul coincé dans une portière, que je voyais s'effilocher, impuissante. Mais à présent, tout cela prenait un sens. J'avais gagné mon ticket d'entrée pour la Grosse Pomme. J'étais aux anges d'explorer seule la ville. Jamais je ne dirais que je l'avais découverte avec X ou Y; New York ne serait pas la ville où j'aurais accompagné un ex-petit ami. Ce serait MA ville.

Un grand merci à Suzanne du site
Chez les filles !

Alexandra Heminsley, Ex & the city, Belfond, 252 pages, 2009