Primrose Library
lundi 8 novembre 2010
mercredi 27 octobre 2010
Mma Ramotswe détective d’Alexander McCall Smith
Il faudra vous y faire. Et ce n’est plus un secret pour personne, je voue désormais un culte à ce cher McCall Smith. J’aime ses histoires simples, ses personnages loufoques et ses intrigues aussi ordinaires qu'inattendues. En (apprenti) fan que je suis, je me devais donc de me procurer, ne serait-ce que le tome 1 des aventures de Mma Ramotswe, la détective qui a valu à son auteur une certaine célébrité.
Dans ce premier tome, l’auteur nous présente le personnage de Precious Ramotswe, première dame détective du Botswana. Le récit commence alors que notre héroïne décide d'investir son héritage en s'installant comme détective privée. McCall Smith a un goût certain pour les personnages féminins aux caractères bien trempés. Comme Isabel Dalhousie, Precious est une femme indépendante, courageuse et intelligente qui jouit d'une fibre diplomatique bien utile dans le métier qu'elle a décidé d'exercer. D'ailleurs, ça donne parfois lieu à des situations cocasses qui ne peuvent que faire sourire. Precious est aussi un personnage qui possède un bagage lourd d'expériences malheureuses mais qui garde toujours le sourire et rayonne d'optimisme. Elle respire la vie et l'humanité. Nous prenons beaucoup de plaisir à faire sa connaissance et à découvrir son passé. Son humilité et son absence de rancoeur sont très touchantes.
Les enquêtes qu’elle mène ne sont pas haletantes. Elles ne nous scotchent pas sur notre chaise à dévorer avec appétence chaque indice. Tout l'intérêt est de suivre Precious, sa manière d'évoluer, les décisions qu'elle prend, ses réflexions et ses petits tours de passe passe pour arriver à ses fins. Les enquêtes prennent une grande partie de son quotidien et occupent souvent ses pensées mais c'est avant tout une ballade aux côtés d'un personnage très attachant que nous offre l'auteur. McCall Smith recourt à divers narrateurs, ce qui donne un certain rythme et une richesse au récit tout en l'associant à différents points de vue sans lui faire perdre son unité. Avec un style toujours subtilement humoristique, il dresse un portrait chaleureux et accueillant de cette communauté botswanienne. Precious est complètement sous le charme de son pays qu'elle dévore d'un regard tendre, à la fois idéaliste et terre à terre.
La BBC a réalisé une série adaptée des livres en 2009. Je ne l'ai pas encore vue mais je trouve que l'actrice choisie pour interpréter le personnage correspond tout à fait. Affaire à suivre...
Il ne me reste donc plus qu’à ouvrir le premier tome des Chroniques d’Edimbourg dont les deux premiers tomes trônent sur ma PAL, pour m’être fait une idée générale, sans pour autant exhaustive, de l’œuvre de cet auteur qui ne cesse de me séduire, avec ses mots bien choisis, son style fluide et ses personnages uniques en leur genre.
samedi 23 octobre 2010
Agatha Raisin and the quiche of death de M.C. Beaton
J’ai mis la main sur le premier tome de cette série (déjà très longue, une vingtaine de tomes, je pense) lors de mon escapade londonnienne de cet été, après avoir succombé aux sublimes couvertures et aux résumés qui laissaient à espérer une aventure catégorie Intrigues & tasses de thé. Le moins que je puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue. Et je suis même plutôt ravie d’avoir embarqué les trois premiers tomes dans mes valises (enfin, le 2 est à ma soeur...)
Agatha Raisin a décidé de prendre une retraite anticipée et de s’offrir un cottage dans le Costwolds, dans le village de Carsely, à environ une heure de Londres. Après une jolie carrière dans le domaine des relations publiques, Miss Raisin quitte la ville pour la campagne. Le changement radical de mode de vie lui fait bien rapidement regretter son choix. Bien que les gens la saluent dans la rue, aucun ne semble enclin à l’intégrer dans la petite communauté de Carsely. Agatha se sent seule mais avant de repartir pour la capitale, elle décide de tenter sa chance au concours de quiches du village, avec l’idée de rencontrer quelques personnes qui pourraient l’aider à faire de Carsely son chez-elle. Manque de bol pour Agatha, le juge de la compétition succombe après avoir goûté à un morceau de sa quiche aux épinards ; quiche qu’elle a soigneusement évité de préparer elle-même et qu’elle s'est procurée chez un spécialiste londonien afin d’être sûre de rafler le prix…
Afin de laver les soupçons qui pèsent sur elle, Agatha commence à poser quelques questions et se retrouve rapidement prise dans les filets d’une histoire (très) farfelue mais aussi très très drôle. Menaces, attaques, chuchotements et pots de vin se mêlent (admirablement bien) au quotidien de ce village anglais (pas) comme les autres.
Ces premières aventures m’ont procuré beaucoup d’amusement. Il faut dire qu’Agatha est un personnage très drôle, aussi attachant qu’elle est casse-pieds. Elle n’a pas peur du ridicule et se montre très courageuse. On passe un moment formidable en sa compagnie.
Les personnages sont croqués avec adresse, leurs actes en contre-pied de l’image de perfection que donne le village. On s’imagine aisément gambader avec Miss Raisin de cottage en cottage, à l’affût de détails croustillants, avec une curiosité déplacée totalement assumée. M.C. Beaton parvient à dépeindre cette petite société faite d’apparences avec un humour et une ironie absolument délicieux. Et puis, c’est toujours un bonheur de découvrir un peu de la campagne anglaise. Mais c’est encore meilleur avec une tasse de thé et une petite intrigue à se mettre sous la dent. Des aventures à suivre, donc. Le prochain rendez-vous est pris avec Agatha Raisin and the vicious vet.
Lu dans le cadre du challenge:
M.C. Beaton, Agatha Raisin and the quiche of death, Robinson, 304 pages, 2009
mercredi 20 octobre 2010
La cité des ténèbres: tomes 1, 2 et 3 de Cassandra Clare
Clary n'en croit pas ses yeux. Elle vient de voir le plus beau garçon de la soirée commettre un meurtre. Et détail terrifiant : le corps de la victime a disparu d'un seul coup ! Mais le pire reste à venir. Sa mère a été kidnappée par d'étranges créatures et l'appartement complètement dévasté. Sans le savoir, Clary a pénétré dans une guerre invisible entre d'antiques forces démoniaques et la société secrète des chasseurs d'ombres. Une guerre dans laquelle elle a un rôle fatal à jouer.
La trilogie La cité des ténèbres de Cassandra Clare fut un énorme coup de coeur pour moi cet été. J'ai été happée par les trois tomes de la série et j'ai eu beaucoup de mal à en relever la tête. L'auteur réussit à créer un monde absolument captivant où cohabitent à la fois les humains (nous, chers lecteurs, jusqu'à preuve du contraire) protégés par les chasseurs d'ombre (ou Nephilims) des créatures démoniaques et des dérives des créatures obscures (vampires, sorciers, loups-garous, fées,...).
L'atout majeur de la série est qu'elle met en place des personnages tout à fait délicieux. Les personnalités sont travaillées, tout comme les liens qui se nouent entre elles. Pas de manichéisme malvenu ni de clichés ambulants. Tout ce beau monde dansent littéralement sous la plume de Cassandra Clare qui souvent, n'y va pas de main morte! Pour ma part, je suis totalement tombée sous le charme de Jace et de son ton savoureusement sarcastique et de Magnus Bane, le sorcier loufoque un peu fleur bleue. J'avoue aussi avoir un petit faible pour Luke, le substitut paternel de Clary et sa double personnalité de meneur et mené. Sans oublier Simon, Isabelle, Alec, Hodge, Valentin, etc.
L'imagination de C. Clare est sans bornes. L'histoire qu'elle bâtit suscite aussitôt l'engouement., sans parler de tous les éléments qui s'y greffent. Sans trop en révéler, citons simplement la double vue, les runes, les stèles, les instruments mortels, l'origine des nephilims, la cité de verre, les frères silencieux, la dynamique des relations entre les créatures magiques...
L'auteur parvient à doser les trois tomes avec ce qu'il faut de révélations, d'actions et d'accalmies, le tout dans un style humoristique des plus habiles, avec même un soupçon de romance! Son écriture est à la fois simple et travaillée, l'intrigue est adroitement mise en place et nous captive jusqu'à la fin. Et l'air de rien, on referme les trois tomes avec une irrésistible envie de continuer... mais il faudra attendre environ 6 mois avant de pouvoir se procurer City of fallen angels, le tome 4 de la série... En attendant, le premier tome d'une nouvelle trilogie The infernal devices, toujours dans le monde des chasseurs d'ombres mais au 19e cette fois, est sorti il y a peu sous le nom de Clockwork Angel. Il a déjà rejoint ma PAL et j'espère m'y plonger rapidement...
-La coupe mortelle (tome 1), 570 pages, 2008
- L'épée mortelle (tome 2), 523 pages, 2009
lundi 4 octobre 2010
Un homme à distance de Katherine Pancol
Kay est une jeune femme que la vie a éprouvée. C’est sans doute la raison pour laquelle elle semble être constamment sur la défensive, interprétant (mal) le moindre propos de son nouveau correspondant. Au fil des lettres, elle s’ouvre, raconte quelques évènements passés qui font ce qu’elle est aujourd’hui mais sans se dévoiler vraiment pour autant. Le lecteur n’est pas mis dans la confidence, puisqu’il s’agit exclusivement d’échange épistolaire ; il ne sait que ce dont Kay souhaite parler. Son personnage présente une certaine gravité, parfois un peu exagérée, mais qui reste cependant sincère. On sent bien qu’elle ne cherche qu’à se protéger, au fond. Jonathan a un côté beaucoup plus aventureux et curieux. Il veut en savoir plus sur Kay, lui pose des questions qui restent ignorées.
Au cours d’un an, d’octobre 1997 à novembre 1998, Kay et Jonathan vont s’écrire des lettres respirant la passion littéraire (avec un brin de snobisme). Ils se fâcheront, se parleront, s’échangeront des banalités aussi. La sincérité entre les deux correspondants n’est qu’apparence, aucun des deux ne veut vraiment se dévoiler et on n’en comprend pas vraiment la raison. Sans entrer dans des détails susceptibles de gâcher votre lecture, je dirais que je pense que Kay sait, ou en tout cas a des doutes depuis le début sur ce qui se trame. Et c’est ça qui est beau, je trouve. C’est une manière pour elle de se libérer, en quelque sorte. De boucler la boucle. Peut-être que je me trompe, mais c’est comme ça que j’ai envie de l’interpréter.
Le roman est très court et se lit très vite. Le style est fluide et sans artifices. Les lettres se succèdent et nous entrainent. Un homme à distance fut une lecture très agréable. Je n’ai pas vraiment pu m’identifier aux personnages (ou peut-être un peu à Kay, parce qu’elle est libraire) mais ça n’a pas vraiment gêné ma lecture. Peut-être qu'il en aurait été autrement si le roman avait été beaucoup plus long. Il n’égale pas 84 charing cross road ou Le cercle littéraire… mais il m'a fait passer un moment très plaisant. Ce que j'aime les épistolaires...
Katherine Pancol, Un homme à distance, Le livre de poche, 153 pages, 2004
Merry X-Swap
Que diriez-vous d'un cadeau en plus sous le sapin?
Le X-mas Swap sera organisé en binômes de préférence (sauf en cas de nombre impair), pour les blogueurs et non-blogueurs (nos blogs respectifs accueilleront les photos du colis sans souci) résidant en Belgique ou en France.
L'idée est que le colis arrive chez son destinataire quelques jours avant le 24 décembre. Mais attention, il ne peut pas être ouvert avant cette date précise! Dans les jours qui suivent, les swapés publieront une photo de leur colis et leurs impressions.
Son contenu:
- Deux livres dans l'esprit de Noël dont l'un peu être remplacé par un DVD (toujours en rapport avec la fête)
- Un livre qui est cher au swappeur et qu'il souhaiterait offrir pour le faire découvrir à son partenaire
NB: il s'agit de livres de poche, pouvant être d'occasion s'ils sont en bon état.
- Une décoration de Noël, que ce soit pour accrocher au sapin, décorer la table ou la maison, vous avez carte blanche! Il peut aussi faire appel à vos talents artistiques et être fait-main.
- Une carte de voeux (of course!)
- Un passage d'un livre ou une citation évoquant pour au swappeur l'esprit de Noël. Il peut être inscrit sur la carte de voeux ou à part. Vous avez le choix.
- Et bien entendu, des gourmandises !!
Je sais que ça arrive tôt et que l'esprit de Noël n'a pas encore frappé à nos portes mais le temps de rédiger des questionnaires et de les faire parvenir aux binômes, ainsi que de laisser du temps pour les inscriptions nécessitent qu'on s'y prenne à l'avance.
Les inscriptions (par commentaire, ici ou là) sont ouvertes jusqu'au 20 octobre et le nombre de participants est limité à 20.
*
Céline
Lauranne
Angeline
Adelynn
Polettee
dimanche 26 septembre 2010
Corduroy Mansions d'Alexander McCall Smith
In the top flat lives William, with a faithful ex-vegetarian dog named Freddie de la Hay and a freeloading son who he hopes will soon fly the nest. Four lively young women share the first-floor flat, including twinset-and-pearls Caroline from Cheltenham, Dee, vitamin addict and avid subscriber to Anti-oxidant News, and Jenny, a put-upon PA. And round the corner lives Oedipus Snark MP, possibly the world’s only loathsome Lib Dem, who has succeeded in offending everyone he knows, and many others besides. But what dark revenge is being plotted by his mother, Berthea Snark, and by his girlfriend, Barbara Ragg…?
Dans cette nouvelle série, McCall Smith donne vie à de nombreux personnages aussi singuliers qu’attachants. Le lecteur les accompagne d’une situation cocasse à une autre, dans une ambiance londonienne qui laisse rêveur.
Une partie des (nombreux) personnages habitent Corduroy Mansions, un immeuble londonien situé dans le quartier de Pimlico. L’autre partie étant composée de personnages qui sont leur sont reliés à ceux d’une façon ou d’une autre. L’ensemble forme un nœud de relations imprévisibles, colorées et nuancées à la fois que le lecteur se fait un plaisir de démêler au fil des pages.
Parmi ses résidents, nous trouvons William French qui désespère de se débarrasser de son fils qui ne semble décidément pas favorable à l’idée de sortir du nid et de voler de ses propres ailes. Mais William a un plan pour venir à bout de son envahisseur de fils, un plan qui implique l’intervention d’un chien ex végétarien et noblement prénommé Freddie de la Hay. William, marchand de vin, amateur de chaussures confortables et des bons petits plats de son amie Marcia est sans aucun doute le personnage que j’ai le plus aimé. Il est drôle, maladroit, généreux, serviable et d’une gentillesse qui lui joue parfois des tours. C’est un personnage qui m’a rapidement charmée, et dont on sent qu’il a gardé quelque chose de son âme d’enfant.
Le rythme est rapide, les chapitres sont courts et sont toujours consacrés aux mésaventures de l’un ou de l’autre. La plume de McCall Smith est pleine de verve et d’humour. Corduroy Mansions ne nous livre pas une histoire avec un début et une fin, il nous offre une tranche de vie. Bien entendu, le roman a une chute mais rien n’est vraiment résolu et des pistes très intéressantes sont lancées pour la suite… Certains personnages plus effacés semblent détenir un grand potentiel pour la suite… si bien qu’il est difficile de ne pas craquer et de commander la suite qui est sortie en mai dernier et qui porte le délicieux titre de The dog who came in from the cold. Le troisième s'intutile A conspiracy of friends. A noter que Corduroy Mansions n’est pas encore traduit en français.
Lu dans le cadre du challenge
Alexander McCall Smith, Corduroy Mansions, Abacus, 352 pages, 2010