Le roman de Fabrice Colin nous plonge dans le Londres victorien, au coeur de ses rues mal famées, de ses cimetières abandonnés et de ses pubs mal fréquentés. On y fait la connaissance d'illustres personnages tels que Sherlock Holmes et son acolyte Watson, le comte Dracula et ses descendants, Jack l'éventreur, les descendants du vovoïde Orlock, une communauté d'invisibles luttant contre ces créatures mal intentionnées, un certain Abraham Stoker et enfin les soeurs Wilcox, Amber et Luna. Que du beau monde, comme vous pouvez le voir.
L'histoire commence dans un cimetière abandonné où une jeune fille se réveille enfouie six pieds sous terre dans une tombe. Par une force dont elle ignorait l'existence, elle parvient à se défaire de sa prison avant de faire bénéficier sa plus jeune soeur du même sort. Pour leur propre sécurité, elles se font recueillir par un certain docteur Watson et un détective, Holmes. Holmes et Watson font partie d'une communauté secrète, celle des invisibles qui demanderont aux soeurs Wilcox de leur prêter main forte... Je ne vais pas en dire plus pour ne pas dévoiler l'intrigue.
Le livre se lit extrêmement vite et j'en ressors mitigée. Bon, j'avoue, j'en attendais beaucoup. L'histoire en elle-même est intéressante et originale. Colin parle des vampires avec élégance et leur associe une histoire ainsi que des pouvoirs qui tiennent la route. Au début, les soeurs Wilcox avaient tendance à m'agacer mais les personnages évoluent réellement au long de ce court récit. Le hic, c'est que jusqu'à une centaine de pages de la fin, je ne me suis pas vraiment sentie dans l'histoire, j'étais trop perturbée par ce recours à outrance de personnages célèbres qui ne me donnaient l'impression que de n'être que de pâles reproductions des originaux. L'idée en soi était loin d'être mauvaise mais je trouve qu'elle n'a pas été traitée de la meilleure manière qu'il soit - j'ai notamment été perplexe face au sort réservé à Watson... Finalement, les personnages pour lesquels je me suis le plus pris de sympathie étaient les trois invisibles (James, Friedrich et Virgil) qui ne sont pas assez exploités mais qui ont beaucoup de potentiel à mes yeux, notamment pour la suite. J'ai été aussi déçue par le style de l'auteur que j'ai à plusieurs reprises trouvé pauvre, décrivant les lieux parfois de manière trop convenue et répétitive pour le peu de pages que compte le livre.
Il faut rester cependant sur une note positive, puisque Les vampires de Londres possède suffisamment de cartes en main pour nous promettre une suite captivante et nous donner quelques réponses à nos nombreuses questions. Malgré ses défauts, il reste une lecture très plaisante.
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Livre Lu dans le cadre du Prix littéraire des blogueurs
Prix Mauprat
Merci à Alapage pour ce partenariat
Fabrice Colin, Les étranges soeurs Wilcox: les vampires de Londres (Tome 1), Gallimard Jeunesse, 283 pages, 2009
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