samedi 15 août 2009

L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti

Milanaise romantique, Emma décide de changer radicalement de vie en ouvrant une librairie de quartier baptisée Rêves&Sortilèges. Le charme et l'originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l'amour. Emma, qui semble s'être résignée au célibat depuis son divorce, na pas son pareil pour dénicher l'ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C'est évidemment par l'intermédiaire d'un livre qu'Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu'ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Si ce n'est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d'une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l'existence... Dans ce roman hors normes, Paola Calvetti rend un vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. A lire pour rêver, les yeux ouverts, à toutes les possibilités de l'amour.

J'ai enfin achevé L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti. Enfin car tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de stagner. Les pages se succédaient mais sans cette impression d'avancer dans le récit.

Alors que l'histoire en elle-même avait tout pour me plaire, c'est au style de l'auteure que je n'ai pas accroché. Comme certaines des lettres que s'échangent les amants, je l'ai trouvé tantôt trop technique et descriptif, tantôt trop imagé, au point de ne pas bien comprendre l'idée qu'a voulu faire passer l'auteure. Aussi, cette impression que le roman fait l'impasse sur des éléments essentiels, comme les lettres qui ne s'attachent qu'à des détails et passent outre les points majeurs de la relation entre les deux protagonistes.

N'allez pas croire que je n'ai pas aimé ce roman, c'est juste que je m'attendais à beaucoup mieux. Je pensais l'ouvrir et ne plus le refermer. Certains passages sont scolaires et rébarbatifs. Pas que je n'aime pas apprendre, entendons-nous bien, j'ai adoré me promener dans le New-York de Federico et dans le Milan d'Emma. Mais ces petites leçons et cet étalage de culture m'ont un peu assomée, d'où peut-être cette impression de ne pas avancer dans ma lecture.

Du positif, quand même. La LIBRAIRE. Je pense qu'elle est l'archétype de la librairie de rêve. Si le roman ne vaut pas forcément d'être lu pour ses personnages, il le mérite rien que pour se balader dans Rêves&Sortilèges. J'ai trouvé les idées d'Emma vraiment novatrices et d'une originalité étonnante. D'abord, les vitrines, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres. Ainsi que Les petits après-midi d'Emma; La bourse aux échanges: une histoire qui finit bien en vaut deux qui finissent mal, un roman où l'homme est un salaud s'échange contre deux romans où les femmes sont des peaux de vache; Les adaptations cinématographiques des romans; les marathon lecture, L'auberge des rêves,... Je rêverai de diriger un pareil endroit, unique!

Les personnages secondaires sont quant à eux assez chouettes. J'ai beaucoup aimé le couple Alice/Michele, tous deux fabuleux. Surtout le franc-parler d'Alice et sa manière d'être qui ne sont pas pour rien dans le succès de Rêves&Sortilèges. J'ai souri devant les scepticisme d'Alberto et été attendrie par la toute fin (parce que faire mourir Anna du syndrôme Coeur brisé, j'ai trouvé ça too much). Par ailleurs, je suis ressortie du roman avec quelques livres supplémentaires sur ma liste à lire!

Paola Calvetti, L'amour est à la lettre A, Presses de la cité, 381 pages, 2009

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