Bon, une chose est certaine, ici, on ne joue pas dans la cour de la grande littérature mais la série ne prétend pas non plus en être. Je m'attendais à quelque chose de léger, qui me détende et qui se lirait vite. Pour le coup, le défi est relevé parce que c'est bien ce que ce premier tome m'a apporté, mais rien de plus. Je ne pense pas qu'à la base le style de Charlaine Harris soit extraordinaire mais je pense vraiment que l'histoire y gagnerait à être lue en anglais. Parce que j'ai trouvé la traduction de ce premier tome mauvaise, des phrases alambiquées, du jargonnage, des adjectifs mal choisis qui tombent comme un peu comme un cheveu sur la soupe. C'est maladroit et le récit en pâtit. Je pense donc poursuivre en VO.
L'histoire en elle-même est plutôt chouette et originale. Pas tellement pour son intrigue policière qui n'est qu'un prétexte mais pour son idée d'intégrer les vampires dans le quotidien de notre société; c'est innovant et ça permet d'insuffler un gros plus à l'histoire. Et puis, c'est une métaphore bien trouvée sur notre capacité (ou non) à intégrer la différence, ce qui est loin d'être gagné pour le coup - ben oui, être destitué de son rôle de prédateur, ça en fait flipper plus d'un. Les vampires ne doivent plus se nourrir de sang humain et peuvent désormais vivre grâce à du sang synthétique. Evidemment, beaucoup préfèrent garder leurs anciennes habitudes. Ainsi, ils se nourrissent encore sur des volontaires (ou non). Le sang de vampire est aussi consommé par les humains comme substance illicite hallucinogène et comme stimulant sexuel.
Le récit est centré autour de Sookie Stackhouse, une jeune femme un peu spéciale puisqu'elle a le don d'entendre les pensées des personnes qui l'entourent. Quoique parfois trop naïve et niaise sur les bords, Sookie ne demeure pas moins un personnage auquel on s'attache vite. Elle ne manque pas d'humour et nous fait passer un très bon moment. L'un des autres personnages principaux est Bill, on le devine, le futur amoureux de la belle. Je suis bien plus réservée en ce qui le concerne. Je l'ai trouvé fade, au mental au ras des pâquerettes parfois et obsédé. De nombreux autres personnages dont je ne citerai qu'Eric (aka the viking vampire), on ne le rencontre que peu mais c'est de bonne augure (:p - je l'aime beaucoup dans la série aussi).
Harris installe le tout dans une atmosphère très harlequinesque mais un peu d'eau de rose n'a jamais tué personne (quoique). Une lecture sympathique donc, rapide et probablement (très certainement même) meilleure en anglais.
Charlaine Harris, La communauté du sud Tome 1, J'ai lu, 314 pages, 2009
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